Idées divergentes
Image de couverture : Notiamoci, Emilio G. (source)
6 - Notes de cours - “Combinatoire” par Timothy Gowers (CdF)
- Pour prouver qu’il existe un objet d’une certaine classe possédant certaines propriétés, il n’est pas toujours nécessaire de le construire explicitement. On peut considérer des propriétés générales de la classe (e.g. portant sur l’ensemble des objets), et montrer que ces propriétés impliquent qu’au moins un des objets de la classe possède les propriétés voulues. Par exemple, on peut considérer l’espérance d’une quantité définie sur chaque objet de la classe, et utiliser le fait que l’espérance est toujours bornée par les valeurs minimales et maximales atteintes.
- En combinatoire, et généralement en mathématique, les méthodes développées pour démontrer des résultats ont souvent plus d’importance que les résultats eux-mêmes.
- Un objet donné présente soit les mêmes caractéristiques que son pendant aléatoire, soit un biais particulier.
- Une collection d’objets entre lesquels il existe une relation potentielle peut être modélisée par un graphe, au risque de négliger des détails essentiels.
- La distance entre une variable aléatoire $X$ et son espérance $E[X]$ décroit au moins quadratiquement au-delà de $Var[X]$ (Tchebychev)
5 - Contrôler mécaniquement le cancer
“Cage” mécanique autour des cellules n’autorisant qu’un certain nombre de divisions cellulaires avant de provoquer la mort de la cellule pour réguler une tumeur
4 - Quantifier la biochimie
Modèles complets décrivant les dynamiques biochimiques de manière quantifiée dans une cellule type
3 - Préparer la télémédecine
Distribution et mise en commun de matériel d’auto-examen (e.g. stéthoscope, prise de tension, etc) à l’échelle d’une communauté (e.g. village)
2 - Le stéthoscope intelligent
Stéthoscope capable de détecter automatiquement les anomalies dans les bruits cardiaques / respiratoires
Modèle classique pour la collecte des données : stéthoscope électronique, intérêt initial (secondaire en importance) de suivi à distance des patients pour l’évolution des maladies respiratoires / cardiaques, permet la collecte des données pendant les premiers mois pour l’intérêt de long terme (primaire en importance) d’entraînement des algorithmes de classification. Au démarrage, quelques centaines d’enregistrement, annotés par quelques médecins, permettent de classifier deux ou trois pathologies cardio et/ou respiratoires communes. Le succès permet d’accroître l’usage, donc la collecte des données. L’amélioration des performances pour les premières pathologies se fait en supervisé pour une deuxième vague, puis en semi-supervisé pour les vagues suivantes. Si possibilité il y a de se connecter au dossier médical, l’analyse du compte-rendu peut permettre de récupérer l’annotation du médecin (e.g. “bronchite” dans le CR), et donc de travailler plutôt en faiblement supervisé. L’ajout de nouvelles pathologies peut se faire au cas par cas en supervisé (une pathologie contre tous), mais il est probable que les différences de son soient suffisamment marquées pour que les pathologies constituent des clusters relativement bien séparés, permettant à nouveau une approche semi-supervisée.
L’application finale n’est pas tellement l’augmentation du médecin généraliste lors des consultations (peu d’intérêt), mais plutôt :
- Le suivi autonome des patients suspectés de maladies cardio/respiratoires à leur domicile, pour évaluer l’évolution de la maladie, éventuellement prévenir les crises quelques jours à l’avance si les pathologies s’y prêtent
- La fiabilisation du diagnostic dans les milieux bruités
- L’accès pour les professionnels de santé non formés à un outil de pré-diagnostic simple à manipuler, fiable et bon marché
Finalement, si l’écoute est automatique électronique, nul besoin de connexion de l’appareil aux oreilles, et on se retrouve avec un simple micro à coller à la peau et qui transmettrait la mesure à un processeur pour l’inférence. Il semble très envisageable de développer cela comme un microphone USB à plug sur un smartphone, conjugué à une application qui donne les instructions au patient et/ou au professionnel pour le bon déroulé de l’examen.
1 - Le sens de l’évolution
Société de fiction dont la hiérarchie est basée sur un contrôle mental des animaux
Science-fiction dystopique. Le développement de la neurobiologie a permis aux humains de déchiffrer les pensées des souris, puis de communiquer avec elles. Cette possibilité s’est étendue à l’ensemble du règne animal (limite de taille ou de capacité ?). Finalement, ces technologies ont évolué pour permettre un contrôle direct du cerveau des rongeurs, d’abord via une application dédiée, puis directement par la pensée. L’extension aux autres animaux s’est faite de la même manière, de sorte que les humains sont désormais capables de contrôler par la pensée tout animal.
Toutefois, contrôler un animal nécessite une certaine “puissance intellectuelle”, une certaine fraction des ressources cérébrales de la personne, fraction d’autant plus grande que les facultés intellectuelles de l’animal sont importantes. Ce constat a amené le développement d’un test pour classer les animaux par dans l’ordre de leurs facultés intellectuelles. Dans ce test, pour chaque animal, un humain doit réaliser en parallèle une tâche en contrôlant l’animal (e.g. sortir d’un labyrinthe), et une tâche de ses propres mains (e.g. un casse-tête). Le temps nécessaire pour compléter les deux tâches [comment forcer le parallélisme ?] donne une indication de la difficulté de contrôler l’animal relativement aux autres espèces testées ; en groupant les résultats des différents individus (humains), il est possible d’établir un classement intellectuel des animaux.
Quelques années plus tard, et après validation de ce classement des animaux, des chercheurs ont réalisé que la même expérience pouvait permettre de classer les humains en fonction de leurs performances intellectuelles : l’EAI (Équivalent Animal en Intelligence) d’un individu humain est défini comme l’anomal le plus intelligent pour lequel les deux tâches sont complétées en moins d’une minute.
Point de vue du narrateur : se placer pendant le développement technologique, en tant que chercheur qui imagine les possibles conséquences dystopiques de son travail ?